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TU SERAS PAYSAN MON FILS
TU SERAS PAYSAN MON FILS
17 septembre 2011

Le triste dessein de Sarkosy

Vu sur Terre-Net hier suite à la visite du Président de la République de la Finale Nationale de Labour.


« Jamais les perspectives pour l’agriculture n’ont été aussi favorables », a déclaré le président de la République aux jeunes agriculteurs, organisateurs de Terres à l’envers.
Mais pour que les agriculteurs français en profitent, ils doivent être plus compétitifs avec des filières restructurées et accepter d’être moins nombreux.

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Il est vrai qu'en recevant le Président, j'ai participé au permanent Sarko Show (cf post du 13 mai 2011 "le paysans tour").  Mais j'ai essayé de combattre le dogme de la restructuration permanente des paysans et de l'inéluctable compétition que l'on ne souhaiterais pas... J'ai modestement essayé de l'enmener sur un autre terrain, celui du poids bien plus conséquent et complexe d'une agriculture à la française rénovée, garante d'une alimentation de goût et comprise des citoyens. Elle existe et fera sa place avec ou sans eux !

D'ailleurs, si la compétion se fait sur l'excellence alimentaire, sociale et environnementale, je serai le premier!

Je constate avec stupeur que le dogme est bien plus fort et que même les JA laissent passer sur leurs propres terres ce genre de raccourci "sans moelle" ! C'est tellement plus simple pour les décideurs de laisser filer... C'est acquis depuis longtemps, dans une société moderne, il n'y a plus de place que pour 100 000 agri-entrepreneurs. La compétition pour la compétition :Triste dessein...

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Commentaires
C
rien n'est changé, les financiers veulent un lait a 220 € / 1000 l et ils l'auront .<br /> le moyen ! faire grossir les ateliers . le meilleur moyen d'y arriver ! laisser faire les agriculteurs . comment faire ! avec une carotte refaire sauter le pas a bon nombre dans l'investissement (robots...) pour aller vers les quotas d'1 million de litre . enfin l'echelon ou il sera possible de baisser le prix sera atteint .<br /> c'est en marche depuis 2008
M
Et si l'Europe se trompait de politique laitière <br /> vendredi 07 octobre 2011 <br /> Pour André Pflimlin, la question essentielle est « la maîtrise communautaire de la production » du lait.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour André Pflimlin, le vieux continent devrait s'inspirer de ce que font les États-Unis, la Chine ou l'Inde. Il donne son diagnostic dans un livre paru aux éditions France Agricole (1). <br /> Entretien<br /> <br /> André Pflimlin.<br /> <br /> Ancien économiste <br /> <br /> à l'Institut de l'élevage. <br /> <br /> Vous reprochez à la Commission européenne de ne pas avoir tiré les leçons de la crise du lait en 2008 ?<br /> <br /> Michel Barnier puis Bruno Le Maire n'ont pas ménagé leur peine. Cette mobilisation a permis d'obtenir des compensations financières indispensables à court terme pour les éleveurs. Mais en réalité, cela n'a pas infléchi la stratégie de la Commission qui semble considérer que l'avenir de l'Europe ne dépend plus de son agriculture.<br /> <br /> Dacian Ciolos, le nouveau commissaire européen, défend pourtant la place de l'agriculture dans l'aménagement du territoire. Il se dit aussi favorable à une politique de libéralisation.<br /> <br /> Je n'en suis pas si sûr. Il se place dans la stricte continuité des décisions antérieures. Il reprend les propositions élaborées sous la responsabilité des plus proches collaborateurs de Mariann Fischer Boel, son prédécesseur. Les producteurs sont invités à se regrouper, à contractualiser avec les industriels, à travailler en interprofession. Tout ceci, on le retrouve d'ailleurs dans la loi de modernisation agricole qui a été défendue par Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture. Depuis le 1er avril, les contrats ont été rendus obligatoires. Est-ce que ça va changer quelque chose ? Non, car il n'y a rien de neuf. Cette loi comme les propositions de la Commission ne répondent pas à la question essentielle : la maîtrise communautaire de la production.<br /> <br /> Maîtriser les volumes de lait sur le marché pour éviter de nouvelles crises, c'est pourtant l'un des objectifs assignés à la contractualisation ?<br /> <br /> La responsabilité du marché est transférée aux laiteries et aux éleveurs. Rien n'est dit sur les risques de délocalisation du lait, la déprise dans les régions moins compétitives ou les risques de surconcentration dans les zones les plus attractives avec des problèmes environnementaux associés. Rien sur la sécurité alimentaire ni sur la qualité. Rien de concret sur le maintien du revenu des éleveurs.<br /> <br /> Et si le marché vous donnait tort ?<br /> <br /> L'exemple de la Suisse ne me rend pas très optimiste. Elle nous a précédés de quelques années sur le chemin de la sortie des quotas et de la contractualisation. C'est l'exemple à ne pas suivre. Je reproche aussi à la Commission européenne de ne pas avoir pris en compte les critiques du Conseil économique et social et de la Cour des comptes européenne. Fin 2009 et début 2010, ces deux institutions ont très vigoureusement mis en cause la stratégie de la Commission relative à la libéralisation de la politique laitière.<br /> <br /> L'Europe a dû céder à la nécessité d'ouvrir et de libéraliser son marché du lait ?<br /> <br /> Ce qu'on appelle à tort le marché mondial ne représente que de petits volumes. C'est un marché de surplus. Plus de 90 % du lait est consommé dans les pays d'origine. Aucun autre grand pays ou groupe de pays ne s'est engagé concrètement dans la stratégie de dérégulation du marché laitier. Les États-Unis ont même renforcé le soutien aux producteurs de lait. Ils envisagent d'ailleurs de faire classer le lait parmi les produits sensibles à l'OMC. Cette stratégie est aussi suivie par la Chine ou par l'Inde.<br /> <br /> <br /> Recueilli parPatrice MOYON. <br /> Pour suivre toute l'actualité dans le journal, abonnez-vous
C
bon, et bien c'est trop tard la liberté et l'independance et d'ores et deja quasiment perdu et le phenomene s'accelere . les robots de traite qui s'installent en sont un nouvau signe . mais ne nous trompons pas ce sont les agriculteurs eux meme qui creusent leurs tombes . la finance et les politiques ont bien de la chance car ils n'ont qu'a attendre tranquillement !
P
Dans la profession, il ne se fait pas de se mettre en avant devant les autres. Aussi, ai je gardé pour moi ce que j'ai vécu avec d'autres au cours d'un voyage d'étude de fin de formation continue, aux USA... Pourtant, je me permets de décrire une des multiples rencontres et de prendre celle avec un paysan de l' Iowa ! Mais je pourrai prendre un autre exemple en Californie ou autre... <br /> <br /> <br /> On arrive : 3 tracteurs verts , lavés et rutilants, sont attelés dans la cour ! A cette taille là, je n'y connais rien, donc je les estime entre 300 et 500 CV. Les outils dépassent sans doute les 8m ! On reste au loin car on commence par la rencontre. La première heure, description de la ferme : 4000 ha, maïs , blé et soja, tout nous fait passer pour des nains !!! On est dans l'étalage assez bling bling de la réussite, se mesurant au nombre d'hectares, aux rendements, à la taille des tracteurs... <br /> Les deux heures suivantes, changement total de ton : Tout bascule quand je demande au "farmer" âgé d'une bonne soixantaine, comment il envisage sa succession ! Le temps de traduction, le propos est empreint d'une grande émotion, en gros : " Mais il n'y a qu'une société financière qui puisse reprendre ! Je vais essayer de préserver quelques ha pour ma fille et mon gendre qui travaillent avec moi ! Mais vu le contexte, ils ne pourront jamais refaire ce que j'ai construit au fil de ma carrière ! Ils seront salariés d'une société qui leur mettra des objectifs à atteindre et n'auront pas la liberté de gestion qui a fait ma réussite..." Le reste du temps, il semble me souvenir que nous échangeons pour comparer. Une seule chose me marque à la fin ( cela fait 11 ans )" Ne faites pas comme nous, garder vos valeurs, ce sont celles de la terre ; Celles qu'il faut transmettre à nos enfants !" Les larmes dans les yeux, nous nous quittons, le "farmer" est resté "paysan" dans l'âme et nous sommes de la même espèce, heureux de nous retrouver à égalité ! C'est sans doute pour cela que, le débat ayant duré trop longtemps, faute de temps, nous n'avons pas vu les tracteurs de près, ce qui était sans doute prévu ensuite... <br /> Mais personne n'a été frustré ! <br /> <br /> Je crois que nous sommes dans un piège : On veut "financiariser" l'agriculture, parce que la nourriture redevient un enjeu majeur, donc que cela peut rapporter gros ! Ne comptons pas sur les politiques pour nous en sortir, mais comptons sur nous-même ! La vision d'avenir de notre agriculture ne peut se résumer à des rendements, des moyens techniques, des objectifs ! Dame nature est trop imprévisible pour être mise en équation ! Il y a un maillon essentiel et incontournable ! Les Hommes ! Seule la réactivité instantanée des hommes permet de contrer les imprévus permanents. Seuls des hommes ancrés sur leur terre, forts de leur expérience propre et de celles de leurs pères ou de leurs voisins, passionnés par leur travail peuvent oublier les heures et accepter les aléas pour passer chaque année les embûches naturelles ! Les femmes et les hommes de cette trempe s'appellent des paysans ! Les politiques qui s'assoient sur ces valeurs profondes, pensant que tout se réglera avec la technique, télécommandée depuis des bureaux, se trompent totalement ! A nous de le redire sans cesse et de rappeler qu'un paysan pour rester efficace, doit être debout, donc être libre et indépendant ! <br /> <br /> Vous, les JA , avaient le devoir de ne pas l'oublier !<br /> <br /> Pardon de mon ingérence..
A
Rassurez-vous, Nivelle, le Président n'est effectivement responsable de rien, ni dans le secteur agricole ni ailleurs... Cela fait des années que nos politiques font semblant de s'agiter tout en subissant les crises et les évolutions structurelles... (en Belgique, ils viennent de passer le cap d'un an sans gouvernement, et ils ne s'en portent pas plus mal, on pourrait certainement en faire autant !)<br /> Il serait effectivement temps que nous ayons des politiques qui prennent leurs responsabilités, qui influent sur les événements et changent le cours des choses... On peut toujours rêver !
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