L'érosion des sols n'est pas insoluble.
Il a plu assez fort cette semaine dans la région qui est une des plus sensibles en France à l'érosion avec le Sud Ouest. Pour illustrer au combien les pratiques culturales peuvent jouer sur l'eau, voilà quelques photos prises cette après midi dans deux parcelles de céréales voisines:
Je vous laisse deviner celles qui sont labourées, celles qui ne le sont pas et je vous laisse aussi imaginer ce que devient cette eau qui ne s'infiltre pas... c'est ce qu'on appelle l'érosion des sols, la terre fine se retrouve très souvent sur la route transportée par l'eau qui court ! Et encore nous ne sommes pas au Brésil...
Nous artificialisons beuacoup de terres agricoles dans ma région, je vous l'ai déjà dit mais nous avons aussi profondément modifier les paysages et les territoires par des pratiques agricoles peu adaptées au fil des choix alimentaires et politiques. Les prairies ainsi que les haies ont diminuées jusqu'à dans certains coins disparaitre, l'élevage recule, la mécanisation et le travail profond du sol s'est généralisé, les parcelles se sont agrandies et ont perdu en diversité de cultures et les sols restent encore trop souvent non couverts une partie de l'année. Il y a heureusement des solutions mais elle ne passeront pas forcément que par le reboisement, des pistes agronomiques sont à explorer, vous en avez un début de preuve visuelle.
Je vous mets aussi une photo d'un fumier composté une première fois, qui a en outre l'avantage de se stabiliser et d'eviter le lessivage de l'azote...