Barack Ciolos: espoir, espoir !!

Ciolos, Obama : même espoirs, même bonne volonté... même déceptions ?

Jeudi 18 novembre, j'étais au parlement européen pour entendre Dacian Ciolos fixer un cap pour la prochaine

réforme de la politique agricole commune (PAC), en voici quelques éléments :

Trois objectifs

· une production alimentaire viable 

· une gestion durable des ressources naturelles et des mesures en faveur du climat

· un développement territorial équilibré des territoires

Les défis à relever selon Ciolos

· La sécurité alimentaire : l’UE devra être en mesure de contribuer à répondre à l’accroissement de la demande mondiale. Voir aussi sur ce sujet la tribune de Jean VIARD "L'archipel paysan a de l'avenir", parue hier...

L’agriculture européenne devra conserver et augmenter sa capacité de production dans le respect des engagements OMC et des politiques de développement. L’agriculture UE devrait favoriser les synergies entre l’agriculture et l’élevage (ex : protéines)

· Environnement et changement climatique : l’agriculture jouent un rôle clé dans la production de biens environnementaux et peut potentiellement exercer une pression sur l’environnement. Nécessité pour les agriculteurs de réduire leur contribution aux émissions de GES, de jouer un rôle actif dans l’atténuation des changements climatiques et produire de l’énergie renouvelable.

· L’équilibre territorial : l’agriculture reste un moteur essentiel de l’économie rurale dans la plupart des pays de l’UE. Tirer le meilleur parti de la diversité des structures et systèmes de production de l’agriculture européenne en maintenant le rôle social, territorial et structurant de la PAC.

JJe Je fonde avec beaucoup d'agriculteurs de vrais espoirs dans ces orientations qui ne sont que des orientations ! la mise en œuvre dans un contexte de négos de couloirs incessantes va s'avérer être un exercice périlleux et tenir ces orientations demandera forcément une volonté sans faille du commissaire. Quand on ne connait pas ou peu les rouages et la tenue des débats (je n'en ai pas la prétention) , on ne peut qu'être circonspect voir inquiet.
L'agriculture qui produit de l'environnement, de la biodiversité, de l'emploi, de l'origine, de la densité territoriale et de l'alimentation est au cœur de ces propositions et ça me donne envie ! L'agriculture qui produit des biens alimentaires (viande, lait ,céréales...) dépendants de marchés instables va avoir besoin d'être accompagnée  par une réelle réflexion autour de la régulation qui appartient à la fois au G20 et donc à la france, à Michel Barnier commissaire européen au marché intérieur , aux organisations agricoles européennes dans le cadre de la PAC mais aussi et surtout malheureusement à Baroso et Lamy, les bogdanov du libre échangisme !

Comments

[marie]

personnellement je répondrais à M. Viard que plutôt que de prendre les armes pour défendre leur pré carré, il est grand temps que les agriculteurs français construisent des ponts entre leur île et le reste du monde, que ce soit les autres paysans, mais aussi les consommateurs et les citoyens, parce que, tant pis si j'écorche un mythe, ils ne nourriront pas le monde tous seuls!