Le temps d'agir...
Je n'ai pas chômé ces dernières semaines et ça explique en partie pourquoi je n'ai pas écrit depuis une bonne quinzaine de jours (sauf un post sur la Caméline). Nous sommes en plein boom avec les travaux des champs et un temps très clément nous facilite la tâche. Nous avons notamment planté les pommes de terre ce samedi. C'est le voisin, disposant du matériel, qui me fait les travaux. En effet, je ne mets que deux hectares de pommes de terre car les investissements seraient trop lourds seul. Nous échangeons du travail et optimisons le matériel. Ca requiert une certaine souplesse d'esprit et une organisation mais le jeu en vaut la chandelle, je ne travaille pas pour posséder du matériel mais bien pour dégager un revenu.
Je n'ai pas écrit depuis plusieurs jour pour une autre raison. Je vis une période de questionnement sur ce qui m'entoure. D'autant plus que l'actualité cinématographique et télévisuelle est assez chargée sur l'agriculture et l'alimentation. Je ne citerai que "Le temps des gràces", un constat plutot juste, "Solutions locales pour désordre global" que je n'ai pas encore vu mais un film grand public qui parle de semis direct avec les Bourguignon doit pas être mauvais ! Redif de Super size me sur LCP , une émission de Perico Légas sur cette même chaine paraant de bouffe avec des élus de ma région, ma participation frustrante à un plateau TV (« La voix est libre » sur France 3 région sur la Bio dans le Nord pas de calais), les derniers articles de Télérama (un dossier intitulé « Le monde paysan est il condamné ? » cette semaine un autre sur « La France moche » il y a qques semaines nous expliquant comment on démolit notre territoire) , M6 et Canal Plus empétrés dans la malbouffe avec un reportage vérité sur Macdo et kfc et enfin... 100 % des parisiens trentenaires que je connais qui consomment bio !
J'avoue que j'ai du mal à digérer tout ça ! J'ai l'impression d'un vrai décalage entre le réel et les solutions toute faites comme « passer au bio ». Je rappelle juste qu'en ce moment les produits consommés bio se font en grande distribution et non en AMAP comme on nous le rabache et que c'est de l'import à bas prix et revendus très chers. Les paysans français profitent ainsi peu de cette valeur et l'ont bien cherché et le consommateur se fait berner parce qu'il continue à se soucier avant tout de sa santé et non à l'impact de sa consommation en général. Dans un même temps, l'agriculture continue à se spécialiser, à se concentrer et s'enfoncer dans un crise identitaire sans précédent. Pendant ce temps, nous ne réglons pas non plus l'inégalité intolérable qui existe entre les français vis à vis de l'alimentation de qualité.
Face à ce constat, il existe pourtant tout un panel de solutions et surtout d'initiatives intéressantes dont je vous parlerais très prochainement...Courage, agissons !